Grande journée en perspective. J'ai réservé il y a plusieurs semaines ma visite du Capitol. Billet imprimé pour 8h30. A 8h, je suis sur le pont. Lumière du matin sur the United States Capitol . J'en fais le tour à pied, en attendant l'ouverture du Visitor Center.

Le Progrès de la Civilisation, au fronton du Sénat.

 Le Visitor Center a été aménagé sous l'esplanade du Capitol. A l'entrée, les gardes, très accueillants, nous répètent toutes les précautions d'usage et tout ce qu'il est interdit d'introduire dans l'enceinte. Après les portiques, on accède à l'immense Emancipation Hall où j'ai vite fait d'échanger ma réservation contre un badge autocollant qui me donne accès, après un café-cookie à la cafèt', à l'un des deux grands amphithéâtres où est projeté le film d'orientation "Out of Many, One" (du latin E Pluribus Unum, la devise historique des Etats-Unis). Fonctionnement des institutions américaines, histoire de la construction - en pleine guerre de Sécession - et des multiples transformations du Capitol. Le décor est planté.

A la sortie, pas le temps de se retourner, nous sommes "canalisés" par rangs et une des nombreuses guides en veste rouge nous distribue à chacun une paire d'écouteurs. C'est elle qu'il faudra suivre tout au long de la visite.
Accueil chaleureux et dynamique, notre guide commence par nous demander de quel Etat des US nous venons... je me sens petite souris observatrice : seule non-américaine de mon groupe. C'est que chaque Etat a envoyé au Capitol, en plus de deux Sénateurs et quelques Représentants, deux statues de "grands hommes" qui ont marqué leur histoire et celle de la Nation. Ce sont donc cent statues que l'on croise tout au long de la visite, nous faisant voyager...

  ... de l'Alabama d'Helen Keller...

... au Wyoming du Chef Washakie, qui négocia avec l'armée américaine la création d'une réserve Shoshone.

Notre guide promet de montrer à la demande de chaque visiteur les statues de son Etat!

Nous arrivons dans la Crypte : nous sommes sous la Rotonde et le Dôme du Capitol que soutiennent ces quarante piliers. Elle avait été conçue pour abriter la tombe de George Washington, finalement enterré à Mount Vernon. 

 The US Capitol Crypt, à droite, buste de Lincoln

Et on entre enfin dans l'imposante Rotunda...

 Au plafond de la coupole, l'Apothéose de Washington par Constantino Brumidi.

Tout autour, la frise de l'Histoire de l'Amérique : quatre cents ans de l'histoire du continent, de l'arrivée de Christophe Colomb aux débuts de l'aviation...

  Plus près du sol, huit grandes toiles illustrent encore de grandes pages de la construction de la Nation :

  Le baptême de Pocahontas (John Gadsby Chapman, 1839)

La découverte du Mississippi par De Soto (William H. Powell, 1853)

 George Washington devant le Congrès Continental (John Trumbull, 1824)

  Puis on passe dans l'ancienne Chambre des Représentants, la Liberté et l'Aigle et encore quelques statues des cinquante Etats... 

  ... dont le Frère Junipero Serra qui réjouit les Californiens du groupe... auxquels je m'associe assez spontanément!!! (La nostalgie de l'Ouest, encore!) Le deuxième illustre Californien enstatué au Capitol est Ronald Reagan... 

Pour assister aux séances du Sénat et de la Chambre des Représentants, il faut demander par écrit une invitation aux élus de son Etat... ce ne sera donc pas possible pour moi. Mais cette visite m'a déjà bien plu! Une grande exposition interactive sur les institutions américaines la complète, avant le retour au Visitor Center.

Bien sûr, passage à la boutique, où je fais quelques emplettes : tapis de souris, texte de la Constitution, crayons, T-shirt...

  Dans le hall, une réplique de la statue de la Liberté, Statue of Freedom, qui orne le sommet du Capitol : 

  Statue of Freedom, Thomas Crawford, 1863

Un tunnel permet ensuite un accès direct à la Bibliothèque du Congrès. Re-portique rayons-X et me voilà dans la Library of Congress... la plus grande bibliothèque du Monde!

Dans ses galeries, de nombreuses expositions sont en cours... comme celle-ci, sur les Américains en France! 

Ou celle consacrée à George et Ira Gershwin :  

 Puis, je suis Ina, en charge de la visite guidée du Jefferson Building. 

  Du style Beaux Arts pur et dur... j'adore!

  Parmi toutes les représentations allégoriques, peintes ou sculptées, du Great Hall, je trouve ces deux bébés, l'Amérique et l'Afrique, bien craquants.

Par un balcon, on accède à une vue panoramique sur la grande salle de lecture et son dôme, ses sculptures, ses stucs, ses peintures... waouh!!!

Je me balade encore d'une expo à l'autre, des Bibles de Gutenberg et de Mainz à la bibliothèque privée de Thomas Jefferson, en passant par l'Amérique pré-colombienne et la guerre de Sécession... on pourrait facilement y passer la journée! Le site Internet de la "LoC" va me permettre d'approfondir la visite à distance.

Je reprends le couloir du Capitol dans l'autre sens, pour un rapide lunch "country style" à la cafétéria, entre familles de touristes en T-shirts Stars and Stripes, attachés parlementaires et lobbyistes en formal attire!

  La Bibliothèque du Congrès, Jefferson Building (1897)

  Faisant aussi face au Capitol, la Cour Suprême des Etats-Unis

Je fais à nouveau le tour du Capitol... le mercure grimpe sérieusement.... 

  Rien à voir avec ce matin de janvier là, au même balcon... 50 degrés en moins et 2 millions de personnes en plus!

  Le mémorial d'Ulysses Grant, face au Mall

  La cavalerie Nordiste

Pour lutter contre la canicule, mieux que la climatisation, il y a la végétation... Et ça tombe bien, sur mon chemin, rien de moins que le United States Botanic Garden et ses 60 000 espèces américaines! 

  First Ladies' Water Garden et National Museum of the American Indian à l'arrière plan 

  La grenade et le Capitol

  La fontaine de Bartholdi, réalisée à Paris en 1876 pour l'Exposition du Centenaire de l'Indépendance, à Philadelphie. L'eau et l'électricité dans le même ouvrage... 

  Je ne reste pas longtemps dans mon rocking chair... J'ai prévu de passer l'après-midi à Georgetown, quartier historique et résidentiel de Washington. Départ du bus Circulator de Union Station (où je suis arrivée lundi) :

Le bus m'attend, clim' à fond... Et en avant pour une petite heure de traversée de Washington, d'Est en Ouest!

J'arrive sur les hauteurs de Georgetown, et pour être résidentiel, c'est résidentiel...  

Le facteur qui fait sa tournée s'amuse de me voir photographier chaque villa de la rue et m'assure que beaucoup sont inoccupées... je n'ose lui demander s'il pense à un célèbre couple français ayant récemment dû quitter les lieux un peu précipitamment...

J'arrive au but de ma visite : Dumbarton Oaks.

Le diplomate Robert Woods Bliss et son épouse Mildred y ont établi, au début des années 1920, la collection qu'ils ont constituée, en grande partie lors d'années passées à Paris. Trois grands axes dans ce très joli musée, qu'ils ont légué à l'Université d'Harvard :

- l'art européen :

  El Greco, Visitation

- l'art pré-colombien : 

Les vitrines ouvrent les galeries sur le jardin...

- et l'art byzantin : 

Et derrière la villa-musée...

... on accède à "un jar-din extra-ordinaire"... ou plutôt, une succession de petits univers poétiques aménagés à flanc de colline et vallon, dès 1920, par la paysagiste Beatrix Farrand.

  De loin en loin, j'aperçois quelques rares promeneurs... Quelle délicieuse fin d'après-midi, à quelques miles seulement de la canicule du Mall...

  Cléome, "spider flower"

  Easy Rider, installation provisoire de Patrick Dougherty 

  Les insectes aussi construisent leurs installations provisoires...

 Encore des lys oranges

 Hum... si je m'écoutais, je ferais bien un petit plongeon!

 Cette terrasse était initialement destinée à accueillir un court de tennis. Les galets de cette "calade" (pebble garden) viennent du Mexique et pour les grandes occasions on les recouvre de quelques centimètres d'eau pour les faire briller...

 Et voilà des petits oiseaux "qui parlent anglais"... mais ici, ça n'a rien d'extraordinaire...

Résultat de mes recherches ornithologiques : Gray Catbird (?) et Northern Cardinal. My "Birds of America"!!! 

  Soooo cute! 

A 18h, le jardin ferme ses portes... je suis la dernière à les franchir... in extremis!

  "Please come again!" me dit le gardien, témoin de mon enthousiasme... je n'y manquerai pas! 

Mais en attendant, je suivrai la vie du jardin au fil des saisons sur le blog des jardiniers!

Quelques provisions au superbe Safeway local...(un dernier petit cheescake...) Puis je reprends le bus pour le centre de la charmante Georgetown : 

  Au bord du Potomac, vue sur le Kennedy Center

  Il fait vraiment trop chaud pour un hamburger chez  Johnny Rockets!

  Encore quelques pas au soleil couchant, sur le chemin de halage du C&O Canal : le canal Chesapeake-Ohio.

Et retour en bus jusqu'à l'hôtel, où je me dis qu'il aurait vraiment été difficile d'en faire plus aujourd'hui!!!

Dernière nuit sur le sol américain...  après une bien riche journée!

La visite d'Independence Hall est gratuite, mais la réservation est obligatoire. Ma place était donc prise depuis plusieurs semaines sur le site des National Parks. Je me rends en métro à la station Independence dont je sors bien en avance pour la visite guidée de 9h.

  Métro de Philadelphie

 Pour patienter, il y a les "coins cheminées" de The President's House matérialisant le plan de la maison qu'habitèrent George Washington, sa famille ... et ses esclaves. John Adams l'occupa aussi. Lui n'a jamais eu d'esclaves. Au-dessus de l'âtre, un film retrace l'histoire de l'abolition de l'esclavage.

Et voilà Independence Hall, en pleins travaux de restauration...

 C'est dans ce somme toute modeste bâtiment de briques rouges qu'ont été signés les deux actes fondateurs des Etats-Unis : la Déclaration d'Indépendance, le 4 juillet 1776, puis la Constitution, le 17 septembre 1787.

  George Washington annonçant l'indépendance des Etats-Unis

Une dame ranger nous rassemble à l'entrée du "Hall" et nous confie à un guide bénévole que nous sommes priés de bien suivre... c'est que les groupes se succèdent bon train.

Et nous voilà dans la salle où la Déclaration d'Indépendance a été rédigée... (Ce fut la première Cour Suprême des Etats-Unis.)

... puis dans celle où elle a été signée par les 56 "Signers", Pères fondateurs de la nation américaine. Parmi eux, deux futurs présidents : le deuxième, John Adams et le troisième, Thomas Jefferson... sans oublier Benjamin Franklin (qui était, à 70 ans, le plus vieux des signataires) ou John Hancock qui présidait le Second Continental Congress des treize colonies (qui deviendront les treize premiers états américains.)

Et Georges Washington alors? vous interrogez-vous peut-être... Il avait été nommé commadant en chef de l'Armée continentale l'année précédente et avait donc dû quitter le Second Continental Congress qui signa la déclaration. Il devint néanmoins le premier président des Etats-Unis en 1789.

Notre guide brandissant un facsimile de la Déclaration d'Indépendance 

Dans une vitrine d'une salle annexe, l'encrier original utilisé par les signataires (sur le bureau de John Hancock, c'est une copie...) :

  Parmi les 56 signataires, certains sont moins célèbres : cette statue leur rend hommage.

  La bibliothèque de l'American Philosophical Society

  Independence Square

  Tombe du Soldat inconnu de la guerre d'Indépendance

C'est sur cette visite historique que je vais quitter Philadelphie et la Pennsylvanie...

... non sans m'être composé une belle barquette à emporter, dans un joli buffet de Chesnut Street ...

 Passage à l'hôtel pour récupérer ma valise. Jeu du labyrinthe dans la stration de 15th Street pour retrouver mon quai de départ... un passager me voyant tourner en rond me remet gentiment et spontanément "sur les rails". Et hop! En métro pour la gare où je trie mes reproductions de la Déclaration d'Indépendance et de la Constitution, mes brochures des National Parks, ma cargaison de cartes postales... j'en écris encore quelques unes et vais acheter des timbres au bureau de poste de la gare où je tombe sur une fort aimable postière très contente d'échanger quelques mots en Français!

De retour dans le grand hall, avec mon cappuccino du jour, c'est une voix d'hôtesse de l'air qui nous invite à nous rapprocher de notre quai, avec moultes prévenantes recommandations pour notre voyage. La "dame d'Amtrack" est là, en haut de l'escalator qui descend aux quais. Tout le monde la félicite pour son accueil "haut de gamme".

J'ai un peu l'impression d'avoir croisé trois anges gardiens en moins d'une heure... Une jolie façon de quitter The City of Brotherly Love!

Et hop! dans le train... dans trois heures j'atteindrai la dernière étape de mon périple sur la Côte Est : Washington!

Arrivée à Union Station, la grande gare de Washington DC. Pas le temps de faire cirer mes baskets, je plonge dans le métro...

... pour en ressortir dans le tranquille quartier de Waterfront, installé le long d'un bras du Potomac.

Ma station de métro pour ces trois nuits à Washington... avec "toutes les commodités" d'un grand supermarché Safeway qui héberge même un Starbucks café : que demander de plus?!

Je m'installe à l'hôtel The Channel Inn qui suplombe le port de plaisance. D'un côté on est à quelques blocs du Mall et du Washington Monument....

.... et de l'autre, on aperçoit le dôme du Jefferson Memorial derrière la marina! L'hôtel ne correspond plus aux standards dernier cri de l'hôtellerie américaine... mais ça lui permet d'afficher sur internet des tarifs promotionnels que je peux m'offrir!

Mais pas le temps de paresser sur la terrasse de l'hôtel. Washington, c'est LA ville des musées du pays, alors commençons par un grand moment de peinture au Smithsonian American Art Museum.

Trois étages d'art 100% made in USA... allez, si vous m'avez suivie jusqu'au seizième jour de ce voyage c'est que le sujet ne vous rebute pas. Alors voilà, c'est cadeau (dans le "désordre" de ma visite):

  John Frederick Kensett, Along the Hudson, 1852

  Belmore Browne, The Chief's Canoe, 1927

  Edward Hopper, Ryder's House, 1933

  Georgia O'Keefe, Manhattan, 1932

  David Hockney, Savings and Loan Building, 1967

  Paul Manship, Group of Bears, 1939

  Paul Manship, The Flight of Europa, 1925

Emanuel Gottlieb Leutze, Westward the Course of Empire Takes Its Way, 1861

Leutze peint l'arrivée des Pionniers en "Terre Promise" ...au moment où la guerre de Sécession déchire le pays!

  Et voilà la Nydia "de service"!

  Frederic Edwin Church, Cotopaxi, 1855

(Encore un haut lieu de mes exploits andins!...)

  Frederic Edwin Church, Aurora Borealis, 1865

  L'appel de l'Ouest, toujours...

 Dans les années 1830, George Catlin (portrait à droite) a peint, lors d'expéditions vers la "frontière", environ trois cents portraits d'Indiens : Sioux, Assiniboines, Seminoles... Il présenta sa collection de peintures et d'objets amérindiens, l'Indian Gallery, dans l'Est et même en Europe. Une des premières initiatives ethnographiques et muséographiques en Amérique.

George Catlin, Múk-a-tah-mish-o-káh-kaik, Black Howk, 1835

  Eastman Johnson, The Girl I Left Behind Me, 1875

  Childe Hassam, The South Ledges, Appledore, 1913

  William Sergeant Kendall, An Interlude,1907

Thomas Moran, The Grand Canyon of the Yellowstone, 1872 (Expédition Hayden)

Thomas Moran, The Chasm of the Colorado, 1874

Thomas Moran, The Grand Canyon of the Yellowstone, 1901 

Norman Rockwell, Homecoming, 1924

  Gilbert Stuart, George Washington, 1796

  John Whetten Ehninger, October, 1867

  Albert Bierstadt, Among the Sierra Nevada, California, 1868 

... et ce n'est qu'un échantillon! Un vrai voyage à travers l'histoire et la géographie des Etats-Unis

Encore sous le charme de ma visite, je descends 9th Street jusqu'à Pennsylvania Avenue: c'est le QG du FBI qui fait l'angle...

 Un peu plus loin, voici Benjamin Franklin devant Old Post Office Building... reconverti en centre commercial où je m'offre, il est temps, une bonne petite ice-cream!

  Mes jambes me portent encore jusqu'à l'Ellipse, la piste d'atterrissage des hélicoptères du Président Obama, face au Washington Monument (ascension prévue pour jeudi matin)...

Le Christmas Tree de la Maison Blanche:

L'accès à la façade sud est bloqué par la police. Mais en contournant la pelouse, me voilà côté nord, face à l'entrée officielle (que je ne ne pensais pas pouvoir approcher de si près!)

 Lafayette Square

Retour à la marina, où les plaisanciers rentrent au port...

  ... les avions à l'aéroport... 

... et les hélocos à la Maison Blanche!

 Moi, je rentre à l'hôtel pour une soirée télé... C'est que la saison 7 de The Closer vient de commencer!

Good night DC!

Dernières heures à New York. Traversée de Stuyvesant Square...

... et je pousse quelques rues plus haut jusqu'à Gramercy Park, le seul square privé de la ville, dont seuls les riverains ont la clé.

Quelques heureux petits squatteurs me narguent à travers les grilles...

 Allez, c'est samedi, alors allons bruncher chez Big Daddy sur Park Avenue!

Oeufs brouillés, bacon, pommes de terre et smoothie fraise... qui dit mieux? De quoi tenir jusqu'au dîner...

Puis retour sur Union Square. Je vais bouquiner un moment chez Barnes & Noble et en ressors avec un manuel de Conversational American! Quelques courses encore, dont le top du top à rapporter à ses copines bobo parisiennes: le shopping bag Trader Joe's...

... ou, plus exclusif, le sac de l'épicerie Food Emporium décoré par Charles Fazzino, à tirage limité... que je n'échangerais pas contre un Louis Vuiton!!!  

Et sur l'échelle de la boboïtude, le Farmers Market de Union Square atteint des sommets!

C'est la pleine saison des blueberries et celles-ci sont garanties 100% bio, comme les poireaux et les céleris!

  New York Film Academy "Ma" station de métro

Un dernier petit tête à tête... et je rentre à l'hôtel boucler ma valise. Et hop! Direction Penn Station! 

  En attendant mon bus en correspondance, à l'arrêt 3rd Ave-34th St... bye bye Empire State Building!

  Et dans Penn Station, je me perds beaucoup moins qu'à mon arrivée! Je suis même bien en avance pour mon train en direction de Philadelphie. 

  Bye again...

Une heure plus tard, ce sont déjà les faubourgs de Philadelphia...

... et bientôt, la skyline apparaît au-dessus de la rivière Schuylkill!

A l'arrivée, Union Station est déjà un sacré monument!

Quelques stations de métro plus loin, me voilà installée pour deux nuits au Club Quarter, un "home sweet home" très confortable en plein centre-ville.

Il y a même un salon avec des ordinateurs et internet en libre service, un lave-linge et un sèche-linge dont je vais pouvoir profiter ce soir et une salle de sport... que je ne ferai que traverser!

 Allez, on ne faiblit pas! Découvrons the streets of Philadelphia et leurs sculptures contemporaines...

Pince à linge de Claes Oldenburg (1976)

  Philadelphia City Hall : la mairie

Construit de 1871 à 1901, dans un style Second Empire, le City Hall est surmonté de la statue de William Penn, fondateur, au XVIIème siècle, de la Province de Pennsylvanie.

Government of the People, de Jacques Lipchitz (1976) devant la Grande Loge massonique de Philadelphie

William Penn, par Alexander Milne Calder, grand-père d'Alexander Calder...

nous en reparlerons, la famille est de Philadelphie!

Premier musée des Etats Unis et première école des beaux arts américaine, la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, la PAFA, a été fondée en 1805. Quel charme... et quelle tranquillité! 

  James Peale, The Artist and his Family (1795) 

  Michele Felice Corné, The Landing of the Pilgrims (1807)

  Et l'on retrouve Nydia, the blind girl of Pompeii de Randolph Rogers (1853)

 Benjamin West, Penn's Treaty with the Indians (1772) 

Edmund Darch Lewis, Lake Willoughby (1867)

  Thomas Moran, Venice (1887)

Cecilia Beaux, The Last Days of Infancy (1885)

Alexander Harrison, The Wave (1885)

William Henry Lippincott, Infantry in Arms (1887)

 Edward Hopper, East Wind Over Weehawken (1934) 

Les "murals" de Philadelphie sont célèbres. Le street art est encouragé dans de nombreux programmes socio-éducatifs. Pas un mur de parking qui ne leur serve de toile...

Je remonte Market Street jusqu'à l'Independence National Park où je prends place dans la file d'attente de Liberty Bell au milieu d'un groupe de touristes chinois pressés par leur guide...

Et la voilà! En 1753, elle fut installée en haut du siège de la colonie de Pennsylvanie, devenu depuis Independence Hall et que l'on devine à l'arrière plan, couvert d'échaffaudages. Elle porte l'inscription "Proclaim Liberty throughout All the land unto All the Inhabitants Thereof" qui s'avéra prophétique. Sa fêlure demeure, malgré les multiples tentatives de réparation... comme pour rappeler que la liberté n'est jamais parfaite.

  Je reviendrai visiter Independence Hall lundi matin... la réservation est faite.

Après avoir parcouru Market Street en long et en large, je rentre chez Macy's pour profiter un peu de la clim'!

Et l'endroit vaut le détour!!! Une véritable salle de concert!

Pour un samedi après-midi, je trouve qu'il n'y a pas grand monde dans les rayons... les shoppers doivent préférer les grands malls de la périphérie. Il faut dire que la Pennsylvanie n'applique pas de taxe d'état sur l'habillement, donc on y vient de loin pour faire des affaires!

Et les Pennsyvaniens qui ne font pas de shopping peuvent se retrouver sur la Love Plazza pour assister gratuitement à une pièce de Shakespeare... 

Et revoilà la LOVE Sculpture de Robert Indiana, déjà croisée à New York. Au loin, le Philadelphia Art Museum que je réserve pour demain matin.

Le Comcast Center (2008), plus haute tour de Philadelphie.

One Liberty Place (1987)

De retour dans la rue de mon hôtel, un traiteur italien fait mon bonheur pour un pique-nique que je vais savourer dans le très animé Rittenhouse Square... avant de rentrer faire tourner le lave-linge et l'Internet du Club Quarter. Bonne nuit Philadelphie!

  Hugh H. Breckenridge, Philadelphia (1917) - PAFA 

Les rues de Philadelphie, c'est Bruce qui en parle le mieux : 

Ciel radieux au-dessus de New York City. Petit tour à pied de "mon quartier". J'arrive vite à Madison Square où se dressent, depuis 2010, les 50 étages du One Madison Park.

Chaque visite réserve de nouvelles surprises... New York est un perpétuel chantier de construction.

 Un peu de modernité donc, à proximité de la très historique Met Life Insurance Company Tower (1909)...

... et du non moins emblématique Flatiron (1902):

Le long de Madison Avenue, vu du Madison Square et de gauche à droite: New York Life Insurance Building (1928), Merchandise Mart Building (1974), Stanford Condominium (1986), Met Life North Building (1933) et Met Life (1909).

Je rentre dans le très public hall de la Met Life, où je suis accueillie par les présidents... mais pour aller plus loin, il faut montrer patte blanche et badger aux portiques!

Le rêve américain des vendeurs de baggels pousse à l'ombre des gratte-ciel :

Et hop! Un bus qui remonte Madison Avenue. J'en descends à la hauteur de la grande bibliothèque, New York Public Library, que j'atteins vite sur la Cinquième Avenue. 

Lors de mon dernier passage à NYC, j'en avais suivi la visite guidée, de salle de lecture en salle d'exposition. Mais la façade était en ravalement. Voilà, les travaux sont terminés et la NYPB a fêté ses cent ans au printemps dernier:

Et le savoir est bien gardé, entre les deux serre-livres géants que sont...

... Patience...

... et Fortitude, les lions les plus célèbres de la jungle new yorkaise!

 

Derrière la bibliothèque, Bryant Park, Verizon Building (1974) et Bank of America Tower (2009).

Cette fois, je prends sur Madison le bus M4 pour la grande traversée de Manhattan vers le nord. Direction, the Cloisters (les Cloîtres).

Département d'art médiéval du Metropolitan Museum, the Cloisters sont un complexe néo-médiéval qui incorpore d'importants fragments d'architecture provenant de l'Europe romane et gothique. Le musée fut construit en 1938 grâce au mécénat de John D. Rockefeller qui permit aussi le rachat de la collection George Grey Barnard, noyau de l'actuelle collection. Trois cloîtres provenant de France et d'Espagne ont donné au musée son nom. Une visite que j'attendais de longue date...

 Fresque provenant du monastère San Pedro de Arlanza, Castile-León, Espagne (1200) 

Cloître de Saint-Guilhem-le-Désert (France, Hérault, fin du XIIème siècle)

San Leonardo al Frigido, Toscane, fin du XIIème siècle 

Abside de l'église de San Martin de Fuentiduena (Segovia, milieu du XIIème siècle)

Fresque de la Vierge en Majesté et l'Adoration des Mages (San Juan, Lleida, Catalogne, 1100)

Christ en croix (Palencia, Castile-León, fin XXème siècle)

Vue sur l'Hudson River

Vierge à l'Enfant, "Parisian Gothic" (Ile-de-France, 1350)

Adoration des Mages et Annonciation (Hesse, Allemagne, 1300) 

Vierge à l'Enfant (France, 1300-1350)

Dans la chapelle gothique, vitraux autrichiens du XIVème siècle

Détail des Tapisseries de la Licorne (Pays Bas, fin XVème siècle)

Chandelier pascal (Castilla-Léon, Espagne, 1450-1500)

Robert Campin, Triptyque de l'Annonciation (Pays Bas, 1427-32) 

Cloître de Trie-sur-Baïsse, Pyrénées, fin XVème siècle

C'est dans la galerie de ce cloître qu'est installé le café du musée... Quel lieu de rêve pour la salade et l'expresso du jour!

Le cloître de l'abbaye cistercienne de Bonnefond-en-Comminges (fin XIIIème-début XIVème siècle) et son jardin de plantes aromatiques et médicinales. 

 Le puits vient de Vénétie (XVème siècle) 

Vierge à l'Enfant (Salzburg, Autriche, 1420)

Boîte en ivoir et plat de l'Andalousie des Omeyyades (Cordoue, 950)

Apocalypse de Saint Jean, monastère San Pedro de Cardena (Burgos, 1180)

 Mahzor ke-Minhag Ashkenaz (Livre de prières, Autriche, 1360)

Apocalypse (Normandie, 1330)

Reliquaire sans doute fabriqué en France au milieu du XIVème siècle et provenant d'un monastère hongrois.

 

Cloître de Saint-Michel-de-Cuxa (Pyrénées, 1130-40)

Un merveilleux moment, hors du temps, à une heure de bus de Time Square!

 

A la sortie des Cloîtres, je n'attends pas longtemps le bus M4 qui me ramène à Morningside Heights, toujours au bord de l'Hudson.

Surplombant la rivière, voici le mausolée du Général Ulysses Grant, chef d'état major des troupes de l'Union, vainqueur de la guerre de Sécession, puis dix-huitième président des Etats Unis.

L'extérieur est inspiré du mausolée d'Halicarnasse (une des sept Merveilles du Monde) et l'intérieur du tombeau de Napoléon aux Invalides...

Le Général Grant, accueillant, magnanime, la reddition des troupes confédérées du Général Lee,

suite à la bataille d'Appomattox, le 9 avril 1865.

Non loin de là, Riverside Church est elle inspirée de la cathédrale de Chartres. Construite en 1930, elle a été largement financée par John D. Rockefeller! Son carillon serait le plus grand du monde.... et ses orgues seraient parmi les plus grandes du monde...

 

A deux blocks de là, j'arrive au Teachers' College de l'Université de Columbia...

  ... puis sur le campus principal de Columbia, où les sessions d'été battent leur plein. 

Quelques courses à la boutique du campus, une petite ice cream sur la pelouse et je redescends en bus jusqu'au Lincoln Center, car ce soir, j'ai concert!

Ces jeunes-là ne vont pas au concert, mais à la première du dernier Harry Potter!

 

C'est donc aux caisses de l'Avery Fisher Hall, siège du New York Philarmonic, que je vais retirer mon billet. Mais ce soir, c'est le Cleveland Orchestra en tournée que je vais écouter. L'été, le Lincoln Center ne fait pas relâche mais reçoit la crème de la crème, comme on dit ici, des compagnies de théâtre, orchestres et ballets internationaux. C'est le Lincoln Center Festival, et j'en profite!

  Avery Fisher Hall

  La Julliard School  "Le Guichet" d'Alexander Calder, devant la bibliothèque du Lincoln Center

 

Pique nique sur la pelouse surélevée devant la Julliard School, et je vais prendre place parmi le nombreux public de l'Avery Fisher Hall... 

... pour écouter le Cleveland Orchestra accompagner Leila Josefowicz dans le Violin Concerto de John Adams (présent pour l'occasion). 

L'Autriche est ensuite à l'honneur : Franz Welser-Möst dirige la Septième Symphonie de Bruckner.

Le maestro nous en parle:

Superbe concert qui clot une journée de dialogue Vieux Continent - Nouveau Monde! 

Un article du New Yorker concernant cette série de concerts du Cleveland Orchestra:

Le Metropolitan Opera vu de l'Avery Fisher Hall

Avery Fisher Hall à la sortie du concert 

  En face, le New York State Theater est la résidence du New york City Ballet.

  Le Metropolitan Opera... ce sera pour demain soir!

  Mes pieds réussissent encore à me porter jusqu'à la station de métro...

Et à la sortie de la station d'Union Square... je ne peux pas m'empêcher de capturer une fois de plus le Chrysler Building!

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on se sent bien protégé/surveillé à New York! Le NYPD poste des voitures ou des camions à chaque carrefour ou presque. Celui-ci est au rendez-vous tous les matins à l'entrée de ma bouche de métro de Union Square...

 Aujourd'hui, départ à 7 heures sur Park Avenue, à la sortie de Grand Central Station. 

Oulala, il y a foule devant l'agence où j'ai réservé par Internet mon excursion du jour... je crains le pire! Mais non, c'est un groupe d'Espagnols qui attend son car pour Washington. Dans le confortable van à bord duquel j'embarque, nous ne sommes que huit passagers, un guide... et la chauffeuse.

Direction les Hamptons. C'est ici, à l'extrémité de Long Island:  

Et c'est là que les "rich and famous" de New York construisent leurs villas de bord de mer... Nous voilà partis pour une grosse heure d'autoroute que Marco, notre guide, agrémente de commentaires sur la vie à New York, relancé par mes compagnons de voyage, Australiens, Canadiens et une sympathique famille mauritio-sri lankaise vivant entre Londres et New York. Pause breakfast sur la route, à Riverhead, puis on se rapproche de la côte que l'on longe, de propriété en propriété (bien cachées derrière leurs haies.)

Un nid de cigogne, le long de la route

Première étape : Cooper's Beach, son sable fin, ses rouleaux, ses surfers défiant les dents de la mer, ses "bonnes familles" new yorkaises sous leurs parasols. 

 Emplissons-nous les poumons de l'air iodé de l'Atlantique!

Très agréable ambiance sur cette belle plage, face au large. 

 On a même le temps de se faire une petite terrasse...

  Puis nous reprenons la route, sur le bras de terre qui sépare l'océan de la baie de Shinnecock (des Indiens Shinnecock, anciens habitants des lieux).

Nouvelle étape à Southhampton, joli bourg concentré autour de sa Main Street, où sont alignées les agences immobilières de luxe... Quartier libre pour explorer le coin.

  Maison de Mercator Cooper, capitaine baleinier qui a sillonné les océans jusqu'au Japon et à l'Antarctique, au milieu du XIXème siècle.

Roseraie de poète, devant la bibliothèque municipale.

  First Presbyterian Church

Nous remontons dans le van, pour nous rendre dans un autre ancien port de pêche devenu un lieu de villégiature apprécié de la bonne société new yorkaise : Sag Harbor.

  Un windmill qui me rappelle celui de Nantucket.

 Port de plaisance situé bien à l'abri dans une hanse de Long Island, Sag Harbor a aussi beaucoup de charme. Il doit y avoir plus de monde le week end, mais aujourd'hui, on y est vraiment tranquille... ou bien la crise a-t-elle privé les Wallstreeters de vacances?...

  Boutiques de décoration maritime, broquantes...

  Le monument aux morts de la guerre de Sécession

  Le cinéma du village

 Dans un petit drugstore "organic", je commande ce délicieux avocado and melted cheese sandwich agrémenté d'un strawberry smoothie vitaminé!

Nous finissons l'après-midi au Tanger Outlet de Riverhead : deux heures pour renouveler ma collection Ralph Lauren et Tommy Hilfiger à des prix défiant toute concurrence. Là aussi, le mardi doit être un jour creux : nous avons les boutiques pour nous!

Retour à Manhattan vers 18h30. Un saut à l'hôtel pour poser mon shopping...

Tour Eiffel croisée sur la route

 ... et je reprends illico le métro pour une petite balade dans Garment District.

 Une autre Tour Eiffel... et les sacs poubelle qui ornent les trottoirs new yorkais

Petit passage chez Macy's:Et me voilà au pied de l'Empire State Building!

 En attendant que la nuit tombe sur la skyline, je m'offre un bon cheeseburger, au rez de chaussée, chez Heartland Brewery, une chaîne de brasseries qu'on retrouve dans plusieurs quartiers de New York.

Cheeseburger dédié à mon ancienne collègue Marion H., , avec qui nous nous étions bien régalées ici, en marge d'un séminaire (avril 2007)!

C'est donc l'estomac bien rempli que je me dirige avec mon New York City Pass vers les ascenseurs de l'Empire State Building, au milieu d'une horde de lycéens, visiblement très excités d'être là ce soir eux aussi! Le coupe file du Pass me permet d'accéder très vite avec un audioguide à la terrasse du 86ème étage, où je n'étais jamais venue de nuit et... Wow!!!

Mon pauvre appareil photo fait ce qu'il peut... mais il ne peut pas faire grand chose...

 Vue Nord-Est

De gauche à droite: Bryant Park, la 5ème Avenue, Chrysler Building

 Vue plein Nord

Time Square, Bryant Park, 5ème Avenue et Central Park au loin.

Vue plein Ouest : Madison Suare Garden, 33ème et 34ème rues bien éclairées, Penn Station et au fond, l'Hudson River et les rives du New Jersey

  Vue plein Sud, sur la pointe de Manhattan. Flatiron Building au croisement de 5th Avenue et Broadway. A droite, l'Hudson River.

  Vue Sud-Est: au fond, le Verrazano Bridge reliant Brooklyn à Staten Island, avant l'ouverture sur le large. Et plus près de nous à gauche, le Brooklyn Bridge.

Evidemment, je n'ai pas fait qu'un tour! Au Nord-Est encore, City Corp Building (le toit en pente), MetLife Building (l'ancien PanAm building), Chrysler Building. Et à l'arrière plan, le Quennsboro Bridge, longé hier en téléphérique!

On a tout son temps là-haut puisque l'observatoire est ouvert jusqu'à une heure du matin. Mais faisons-nous une raison, il est temps de redescendre, ce que bien sûr on ne nous laisse pas faire sans traverser une grande boutique de souvenirs!

Dernier tour du lobby Art déco (l'ESB a été construit en 1930...en un an seulement!)

Retour à Union Square en métro... moins bien rénové que le lobby de l'Empire State Building...

Des plages des Hamptons à l'Empire State Building by night, quelle journée!